Deux Belges sur trois travaillent en dehors des heures de bureau

 |   Thomas Kersten

Quatre-vingt-trois pour cent des travailleurs salariés européens sont parfois appelés en dehors des heures de bureau par une personne de leur entreprise. Plus de la moitié (54%) s’acquittent de tâches qui ont un rapport direct avec leur travail en dehors des heures officielles. Les Belges sont les « champions » de la catégorie. En effet, pas moins de 65% de nos concitoyens travaillent parfois à régulièrement en dehors des heures de bureau. Près d’un travailleur sur cinq continue même à exercer ses activités professionnelles pendant les vacances. Ce sont les résultats d’une enquête réalisée par IPSOS à la demande de Microsoft et dont le thème est l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée.

Quelque 40% des collaborateurs de PME belges travaillent régulièrement en dehors des heures de bureau. Ce chiffre passe à 65% lorsqu’on y ajoute les collaborateurs qui le font parfois. Pour 24%, la journée commence par des activités professionnelles avant toute autre activité. Cela étant, le Belgique affiche des résultats chaque fois supérieurs à la moyenne européenne. Les principales raisons de cet état de fait sont la semaine de travail flexible (36%), l’excès de travail (35%) ou les attentes des clients (24%). Deux cinquième des collaborateurs de PME belges travaillent jusqu’à 40 heures par semaine, 29%, jusqu’à 50 heures et 13%, plus de 51 heures.

L’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée est l’aspect le plus important de tout emploi

Pourtant, 76% des collaborateurs belges estiment que l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée est l’aspect le plus important de leur emploi, suivi par la sécurité de l’emploi (73%) et la rémunération (70%). Des éléments tels que la culture d’entreprise et les possibilités de carrière sont considérées comme moins importants avec, respectivement, 52% et 36%. La moitié des collaborateurs des PME belges indiquent avoir suffisamment de temps à consacrer à leur vie privée et n’avoir aucun problème pour libérer du temps. Deux tiers (65%) avouent même être satisfaits de l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée.

« Homing from work »

Le schéma classique « 9 to 5 » est en pleine évolution. Les collaborateurs ne vont pas travailler nécessairement plus intensivement, mais plutôt plus intelligemment grâce à la possibilité de travailler où, quand et comme ils le veulent. Dans ce cadre, le travail mobile joue un rôle déterminant. Les collaborateurs belges utilisent différents appareils dans le cadre de leur travail : un PC (76%), un ordinateur portable (56%), un smartphone (42%) et une tablette (22%). Parallèlement, ils travaillent à domicile et en dehors des heures de bureau, mais ils pratiquent aussi le « homing from work ». En effet, un grand nombre d’entre eux s’acquittent chaque jour de tâches privées pendant le travail. Dans 58% des cas, cette situation ne provoque pas le courroux de leur manager, tant que cela ne se répercute pas négativement sur la qualité de leur travail. Pourtant, le travail mobile n’est pas encore entré dans les mœurs. En Belgique, 66% des collaborateurs indiquent que leur présence « physique » est exigée au bureau. Par ailleurs, les avis des collaborateurs de PME belges sont partagés sur l’impact de la technologie mobile. Une partie (36%) estime que le travail devient plus exigeant en raison d’un excès d’information et d’e-mails, 32% estime qu’il est plus difficile d’échapper au travail, ce qui réduit le temps de qualité affecté à leur vie personnelle. Cependant, près de la moitié des répondants (46%) reconnaissent que la technologie augmente leur productivité, leur fait gagner du temps et contribue donc à un meilleur équilibre entre les vies professionnelle et privée.

Test ludique

Afin de connaître les performances de leur entreprise en matière de flexibilité et d’utilisation des technologies mobiles, les collaborateurs des PME peuvent se soumettre à un test sur le site Microsoft. Pour ce « Work Smart Scan », ils sont invités à répondre à un certain nombre de questions qui sont souvent posées de manière assez « légère », afin d’en faire une expérience ludique en dépit de la gravité du sujet. Les réponses donneront un score qui permettra aux entreprises de comparer leur situation à celle d’entreprises en Belgique, aux Pays-Bas et en Suisse. Lorsque les collaborateurs obtiennent de moins bonnes notes, ils reçoivent des recommandations, des astuces pratiques, des vidéos explicatives, des livres blancs ou d’autres aides. Les participants peuvent aussi essayer gratuitement la version Pro d’Office 365, étant donné que ce logiciel a été en grande partie conçu pour les entreprises qui veulent adopter la nouveau mode de travail.

À propos de l’étude

IPSOS a réalisé cette étude en janvier et février 2015 à la demande de Microsoft. Au travers d’un panel en ligne, plus de 5 500 collaborateurs de PME ont été interrogés dans 16 pays européens. Deux cents cinquante belges y ont participé.

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