Faites le plein d’inspiration avec le nouveau projet de mur du street-artiste Noir

 |   Thomas Kersten

La Belgique s’est forgée une solide réputation dans le monde de l’art graphique. Il suffit de penser aux artistes de rue gantois ROA et Bué The Warrior ou au talent bruxellois Oli-B. Ils ont largement démontré que les graffitis sont bien plus que l’application de peinture à la bombe sur un mur… à la dérobée… Au cours des dernières vacances d’automne, le Liégeois Lucien Gilson, sous son nom d’artiste, Noir, a encore une fois prouvé que le graffiti est un art à part entière.  

Ce jeune de la Cité ardente a réalisé un graffiti dans l’enceinte de l’Athénée royal de Keerbergen, dans le cadre d’un projet mondial mis en œuvre à l’initiative de Microsoft et destiné à inspirer des artistes du monde entier avec de nouvelles technologies. Le célèbre conservateur Jasper Wong a choisi la Belgique comme l’un des huit pays sélectionnés où un artiste pouvait donner libre cours à sa créativité avec la nouvelle Surface Pro 4. C’est finalement NOIR qui a été choisi pour représenter la Belgique.

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Noir était d’emblée très enthousiaste à l’idée de participer au projet. « Normalement, je travaille avec un ordinateur portable et un projecteur. Travailler avec la nouvelle tablette a donc piqué ma curiosité. En fait, elle est assez semblable à mon ordinateur portable, mais elle est nettement plus légère et plus facile à utiliser. Avec le Surface Pen, je peux par exemple esquisser directement mes dessins sur la tablette et les adapter à tout moment. Je travaille ainsi plus efficacement et peux terminer plus rapidement mes projets. Je réutiliserai très certainement cette tablette à l’avenir », confie Noir.

NOIR2Noir a démontré une nouvelle fois sa passion pour le contraste blanc/noir avec des graffitis noirs sur des murs blancs immaculés. « Dans 99% des cas, je travaille avec de la couleur ou des crayons noirs, d’où mon nom d’artiste. Mon œuvre se veut sombre mais pas gothique. Le blanc et le noir confèrent plus de poids à mes graffitis et leur donnent une plus forte présence visuelle. Cela ne signifie absolument pas que mes thématiques sont limitées. J’utilise ainsi souvent des oiseaux, surtout des colibris, car ils représentent la liberté pour moi. J’aime aussi intégrer un style baroque à mon œuvre. Je puise mon inspiration dans des illustrations de magazines ou sur internet avec lesquelles je crée quelque chose de neuf. »

Noir n’était pas la seule jeune star belge qui a participé à ce projet. La jeune metteuse en scène Caroline Poisson a réalisé une vidéo en timelapse et le photographe Juan Wyns a réalisé un reportage sur le sujet. Les élèves de l’Athénée Royale de Keerbergen ont aussi récemment joué aux artistes de rue en couvrant deux conteneurs de graffitis. « Nous voulons apprendre à nos élèves à élargir le champ de leur pensée et à explorer les possibles. Les graffitis sont encore trop souvent associés à l’illégalité et nous voulions démontrer aux élèves, aux professeurs et aux parents que le street art est aussi de l’art à part entière. Le cours d’esthétique des élèves de sciences humaines sera à n’en pas douter nettement plus passionnant, avec une véritable œuvre d’art au cœur de l’école. Les cours de STEM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques), où nous nous penchons sur les nouvelles technologies, peuvent aussi tirer parti du projet », conclut Kurt Hofman, directeur de l’école.

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