L’Afrique passe directement au cloud

 |   Thomas Kersten

Les stéréotypes de la famine et de la pauvreté en Afrique cachent toutefois aussi une autre réalité. Ce continent géant ne se résume pas à une succession de malheurs, car, dans de nombreux États, une génération enthousiaste est prête à se mettre au travail et à œuvre au développement économique. C’est dans ce contexte que Microsoft Belux a créé le programme Key Talent Development qui prévoit l’envoi régulier de collaborateurs dans un certain nombre de pays africains pour y dispenser des formations sur le travail dans le cloud. Cette année, ce fut le cas de Madagascar, du Cameroun et de la Côte d’Ivoire.

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L’Afrique, un marché en pleine expansion

Christian Ramioul, Education Lead chez Microsoft Belux, s’est récemment rendu avec deux collègues en Côte d’Ivoire où il a dispensé des formations pendant une semaine sur Azure et Office 365.

« Comme le marché africain représente un potentiel considérable, nous souhaitons y lancer les dernières technologies Microsoft », explique-t-il. « Ce n’est pas par pure charité, cela n’aurait d’ailleurs que peu de sens selon nous. Cette approche est plus constructive que la distribution d’oboles. En nous rendant sur place, nous pouvons découvrir quels sont les besoins locaux et ensuite partager nos connaissances et notre expérience en fonction de ceux-ci. Nous pouvons ainsi vraiment aider l’Afrique à aller de l’avant. »

Encourager les nouvelles initiatives

L’équipe de Christian Ramioul a collaboré avec le département local de Microsoft à Abidjan pour l’organisation des formations. Ce département compte environ 25 collaborateurs pour l’ensemble de la côte orientale de l’Afrique, une raison de plus d’apporter un renfort plus que bienvenu. Les formations étaient orientées vers différents groupes cibles : partenaires Microsoft locaux, journalistes et développeurs. Les collaborateurs Microsoft locaux peuvent par la suite assurer le suivi des contacts et encourager de nouvelles initiatives.

Les formations en Côte d’Ivoire ont d’ores et déjà mis dans le mille. C’est ainsi que 45 journalistes se sont présentés à la formation Office 365 et l’utilisation de OneNote. Ils y ont, entre autres, appris comment placer directement leurs articles dans le cloud et synchroniser leurs appareils.

L’absence d’infrastructure est un avantage

En tout état de cause, le cloud se révèle une approche parfaite pour des pays tels que la Côte d’Ivoire compte tenu de sa flexibilité et des investissements limités en logiciels. La plupart des organisations et entreprises ne disposent pas d’infrastructures de serveurs élaborées, mais cela semble être précisément un avantage parce qu’elles peuvent directement franchir le pas vers le cloud. « Je suis un voyageur au long cours, même à titre privé », indique Christian Ramioul. « Il y a cinq ans, la connectivité était catastrophique, mais aujourd’hui, de nombreuses régions, surtout dans et autour des grandes villes, ont atteint le même niveau qu’en Europe. Ce faisant, ils peuvent plus rapidement adopter le et des scénarios du type Bring Your Own Device. »

Une aventure riche d’enseignements pour toutes les parties

Ce projet est loin d’être à sens unique pour les collaborateurs de Microsoft, comme l’explique Christian Ramioul: « Je travaille depuis 18 ans déjà chez Microsoft, mais cette expérience africaine a été plus riche d’enseignements que chacune des formations que j’ai suivies par la passé. Il convient désormais d’attendre les résultats, mais je suis persuadé que les personnes pourront concrétiser leurs ambitions. »

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