Contrairement aux idées reçues, les adolescents ne sont pas les plus imprudents en ligne

Visuel Infographie Global Online Survey 2024 France

Chaque année, depuis 7 ans, Microsoft dévoile les résultats du Global Online Safety Survey, son baromètre annuel qui s’intéresse aux perceptions et comportements des adolescents et de leurs parents concernant la sécurité en ligne à travers le monde, ainsi que leurs expériences du risque. L’édition 2024 nous apprend notamment que 59% des adolescents en France ont été confrontés à un risque en ligne au cours de l’année écoulée et qu’ils sont 71% à utiliser des outils et des solutions pour se protéger. Cette année, le baromètre dévoile également les premières tendances en matière d’adoption de l’IA, dont l’usage est particulièrement prisé par les 18-24 ans.


Les adolescents de plus en plus équipés face aux risques en ligne : 71% prennent soin de ne pas partager d’information sensible

Si les 18-24 ans restent la catégorie d’âge la plus exposée aux risques en France comme dans le reste du monde, il est intéressant de souligner que les adolescents français se déclarent en moyenne moins confrontés aux risques en ligne que dans le reste du monde :
  • 59% des adolescents déclarent avoir été exposés à un risque en ligne sur l’année écoulée vs 70% dans le monde (il s’agit du score le plus bas au niveau mondial, en comparaison avec l’Afrique du Sud où ce chiffre atteint 87%) ;
  • 42% déclarent avoir été confrontés à la désinformation vs 52% dans le monde ;
  • 35% déclarent avoir été la cible de violences personnelles en ligne (discours haineux, harcèlement, menaces de violences) vs 48% dans le monde.
Face à ces risques de plus en plus nombreux dont ils sont la cible, les adolescents français prennent davantage de précautions pour se protéger en ligne :
  • 71% d’entre eux ne partagent pas d’information sensible (vs 73% à l’échelle mondiale) ;
  • 71% vérifient l’authenticité des profils souhaitant les suivre sur les réseaux sociaux (vs 66% à l’échelle mondiale) ;
  • 53% utilisent des comptes privés (vs 57% au global) ;
  • 62% n’hésitent pas à bloquer, supprimer ou retirer de leur communauté les contacts indésirables (vs 66%).
Par ailleurs, on relève que les adolescentes prennent encore plus de précautions pour lutter contre les risques en ligne, tant à l’échelle nationale que mondiale : elles sont 10% plus susceptibles de bloquer et supprimer des contacts que les garçons (vs 12% au niveau mondial) et 7% plus enclines à limiter le nombre de messages ou de commentaires qu’elles postent en ligne (vs 6% au niveau mondial). Et pour cause : les adolescentes encourent plus de risques en ligne que les garçons : elles sont davantage exposées aux risques sexuels (21 % contre 17 % pour les garçons) et de désinformation (44% vs 41% des garçons).
93% des adolescents ont ainsi signalé les risques auxquels ils ont été confrontés en ligne à leurs parents (vs 68% en 2023 soit une progression de 25 points) et 40% parlent régulièrement à leurs parents de leurs activités sur le web.

Entre risques perçus et réalité des menaces, les adolescents sont avant tout la cible de désinformation

L’édition 2024 du baromètre publié par Microsoft révèle également un décalage entre les risques en ligne tels qu’ils sont perçus par les adolescents et leurs parents, en comparaison avec ceux auxquels ils se retrouvent réellement exposés. A titre d’exemple, alors que 69% des jeunes français s’inquiètent prioritairement des risques en ligne dits “personnels” (cyberharcèlement, menaces de violence, discours haineux), ils ne sont que 35% à en faire l’expérience (vs 48% à l’échelle mondiale). Selon leurs propres témoignages, les adolescents français sont en réalité davantage la cible de désinformation : 42% rapportent y avoir été confrontés (vs 52% des adolescents dans le monde).
En parallèle, comme lors des éditions précédentes, les parents sous-estiment encore en 2024 les menaces réellement vécues par leurs enfants. Si 59% des adolescents français ont déclaré avoir été confrontés à un risque en ligne (vs 70% dans le monde), 54% de leurs parents seulement ont envisagé ce risque, soit une différence de 5 points (vs 1 point d’écart dans le reste du monde). On observe la même différence pour les expériences négatives vécues en ligne : 43% des jeunes ont vécu au moins l’une des 6 “mauvaises expériences” en ligne listées dans le sondage (telles qu’un sentiment d’anxiété, d’inconfort, ou encore une situation de discrimination), alors que seulement 38% des parents estimaient que leurs enfants avaient vécu l’une de ces expériences.

Une volonté des parents d’agir au plus tôt : 84% des Français ont déjà utilisé une méthode pour encadrer l’activité en ligne de leurs enfants âgés de 6 à 12 ans

S’il leur est difficile d’appréhender l’ensemble des risques en ligne auxquels leurs enfants sont exposés, les parents prennent de plus en plus de dispositions pour les limiter. A ce titre, 44% des parents français abordent ouvertement avec leurs enfants la question de leur comportement en ligne (vs 50% des parents à l’échelle mondiale).
Leur vigilance contre les risques encourus en ligne est encore plus forte lorsque leurs enfants sont âgés entre 6 et 12 ans. Ainsi, 90% des parents – au niveau mondial – ont déjà utilisé au moins une méthode pour encadrer l’activité en ligne de leurs enfants. Ils ne sont que 84% en France à avoir pris de telles dispositions, mais ils se distinguent par une vigilance plus accrue :
  • 31% des parents d’enfants âgés de 6 à 12 ans sont plus susceptibles de limiter le temps que passent leurs enfants devant des écrans (vs 18% à l’échelle mondiale) ;
  • 19% autorisent leurs enfants à utiliser les écrans uniquement dans les lieux de vie commune de la maison (vs 16% dans le monde) ;
  • 17% vérifient et ajustent les paramètres de confidentialité appropriés à l’usage des écrans par leurs enfants (vs 12% à l’échelle mondiale).

IA générative : entre expérimentation et identification des risques, les 18-24 ans aux avant-postes des usages

L’édition 2024 du baromètre Microsoft Global Online Safety Survey révèle également des premiers enseignements intéressants en matière d’usage de l’IA. Au niveau mondial, les jeunes adultes – en particulier les 18-24 ans – en sont non seulement les premiers utilisateurs mais aussi les utilisateurs les plus actifs (56%). La praticité des applications utilisant l’IA remporte ainsi l’enthousiasme des répondants :
  • 43% des utilisateurs y ont recours à des fins de traduction (vs 36% en France);
  • 36% s’en servent pour rechercher de l’information ou obtenir des réponses (vs 26% en France) ;
  • 32% l’utilisent pour être plus efficaces dans leurs tâches professionnelles (vs 17% en France) et 31% pour les assister dans leurs travaux scolaires (vs 20% en France).
L’intérêt pour l’IA progresse à mesure que les utilisateurs se familiarisent avec son usage : à titre d’exemple, le recours à l’IA pour traduire une langue étrangère est jugé intéressant par 33% des utilisateurs n’ayant qu’une faible familiarité avec l’IA, tandis qu’ils sont 62% à partager ce sentiment lorsqu’ils sont très familiers de cette technologie. Cette tendance est observée dans les mêmes proportions pour les autres usages de l’IA privilégiés par les répondants (recherche d’information, assistance à la réalisation de tâches professionnelles ou travaux scolaires, etc.).

Les outils proposés par Microsoft pour lutter contre les menaces en ligne

Si ces résultats en matière de connaissance et de protection contre les risques en ligne sont encourageants, il est essentiel de continuer à démocratiser les dispositifs et outils de sécurité mis à disposition de chacun. Pour contribuer à renforcer cette connaissance partagée, Microsoft met à disposition de nouvelles ressources à destination des familles, en particulier une boite à outils qui permet aux parents de se familiariser avec les fonctionnalités de sécurité familiale disponibles dans les solutions Microsoft, et qui propose des conseils pour accompagner l’utilisation, au quotidien et de manière sécurisée, des nouvelles solutions d’intelligence artificielle générative.
D’autres ressources complémentaires sont disponibles ci-dessous :

 

 

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