Microsoft vise un bilan carbone négatif d’ici 2030

Sustainability

Le consensus scientifique est clair : le monde est confronté à une crise du carbone. En effet, le carbone présent dans notre atmosphère a formé une couche gazeuse qui emprisonne la chaleur, déréglant le climat mondial. À l’heure actuelle, la température de la Terre a déjà augmenté de 1 °C. Si nous ne freinons pas nos émissions de gaz à effet de serre et que les températures poursuivent leur ascension, les scientifiques prédisent des conséquences catastrophiques.

Selon les conclusions de la communauté scientifique, plus de deux mille milliards de tonnes de gaz à effet de serre auraient été libérées dans l’atmosphère terrestre du fait de l’activité humaine depuis le début de la première révolution industrielle, au milieu du XVIIIe siècle. Le dioxyde de carbone représente plus des trois quarts de ces émissions et il a en grande majorité été libéré depuis le milieu des années 1950. On retrouve actuellement plus de carbone dans l’atmosphère que ce que la nature peut absorber. Malgré cela, bon an mal an, l’humanité rejette plus de 50 milliards de tonnes supplémentaires de gaz à effet de serre dans l’air. Les conséquences de ce problème ne se dissiperont pas au bout de quelques années ni même d’une décennie, car le carbone excédentaire qui entre dans l’atmosphère peut mettre des milliers d’années à se dissiper.

Les experts mondiaux du climat s’entendent : le monde doit agir de toute urgence pour réduire ses émissions. L’objectif ultime est de générer « zéro émission nette » : l’humanité doit éliminer autant de carbone qu’elle en émet chaque année. Pour y parvenir, il nous faudra des approches vigoureuses, des politiques publiques novatrices et des technologies qui n’existent pas encore. Il s’agit certes d’un objectif ambitieux, voire audacieux, mais la science nous indique qu’il est d’une importance fondamentale pour tous les habitants de la Terre et pour les générations qui viendront après nous.

Microsoft : un bilan carbone négatif d’ici 2030

Alors que le monde entier devra atteindre l’objectif de zéro émission nette, les organisations qui en ont les moyens devraient viser encore plus haut. C’est pourquoi nous annonçons aujourd’hui que nous avons adopté un objectif des plus ambitieux assorti d’un nouveau plan visant à réduire puis à éliminer l’empreinte carbone de Microsoft.

D’ici 2030, Microsoft aura atteint un bilan carbone négatif, et d’ici 2050, nous aurons retiré de l’environnement tout le carbone que nous avons émis de manière directe ou par notre consommation électrique depuis notre fondation en 1975.

Nous sommes conscients que le progrès ne repose pas seulement sur des objectifs ambitieux, mais aussi sur un plan détaillé. Nous lançons donc aujourd’hui un programme musclé qui vise à réduire de plus de 50 % nos émissions de carbone d’ici 2030. Cette réduction concerne autant nos émissions directes que celles de nos chaînes d’approvisionnement et de valeur. Ce programme sera financé en partie par l’élargissement de notre « bourse carbone interne », une initiative en vigueur depuis 2012 que nous avons bonifiée l’an dernier et qui s’applique autant à nos propres émissions directes qu’à celles de nos chaînes d’approvisionnement et de valeur.

Nous annonçons aussi une initiative qui mettra à profit la technologie de Microsoft pour aider nos fournisseurs et clients du monde entier à réduire leur empreinte carbone, ainsi que la création d’un fonds d’innovation pour le climat d’un milliard de dollars qui servira à accélérer la mise au point de technologies de réduction, de captage et d’élimination du carbone à l’échelle mondiale. De plus, à compter de l’année prochaine, nous intégrerons explicitement la réduction des émissions de carbone dans le processus d’approvisionnement de notre chaîne logistique. Pour rendre compte de nos progrès dans tous ces domaines, nous publierons un rapport annuel consacré au développement durable, lequel présentera en détail notre empreinte carbone ainsi que notre cheminement pour la réduire. Finalement, nos efforts seront accompagnés d’une prise de position et de parole en soutien à des politiques publiques qui permettront d’accélérer la réduction et l’élimination du carbone.

Une approche fondée sur des principes

Lorsque nous tentons de répondre à des enjeux sociétaux nouveaux et complexes, nous commençons par bien nous informer pour ensuite fonder nos efforts sur un ensemble de principes. Cette approche, qui a été au cœur de notre travail sur des questions comme la protection de la vie privée et le développement éthique de l’intelligence artificielle, nous guide une fois de plus dans l’atteinte de nos objectifs ambitieux en matière de carbone. Nous avons retenu sept principes qui orienteront notre innovation continue et les mesures supplémentaires que nous adopterons de façon régulière.

  1. Se fier aux données probantes. Nous veillerons à toujours fonder notre travail sur les meilleures données scientifiques et mathématiques disponibles, comme nous l’expliquons ci-dessous.
  2. Assumer la responsabilité de notre empreinte carbone. Nous prendrons la responsabilité de toutes nos émissions. Ainsi, d’ici 2030, nous les aurons réduites de plus de moitié et éliminerons davantage de carbone que nous en produirons chaque année.
  3. Investir dans de nouvelles technologies de réduction et d’élimination du carbone. Nous mobiliserons un milliard de dollars de nos capitaux pour constituer un fonds d’innovation pour le climat. Ce dernier visera à accélérer la mise au point de technologies de réduction et d’élimination du carbone afin d’aider Microsoft et le monde entier à atteindre la carbonégativité.
  4. Outiller nos clients du monde entier. Ce principe est d’une grande importance. Nous mettrons au point et déploierons des technologies numériques qui aideront nos fournisseurs et nos clients à réduire leur empreinte carbone.
  5. Agir avec transparence. Pour rendre compte de nos progrès, nous publierons chaque année un rapport sur le développement durable qui respectera des normes mondiales rigoureuses sur la production de rapports.
  6. Prendre la parole dans les débats sur les politiques publiques liées au carbone. Nous appuierons des initiatives de politique publique qui visent à accélérer la réduction et l’élimination du carbone.
  7. Mobiliser nos employés. Nous reconnaissons que nos employés seront notre plus grand atout pour stimuler l’innovation. Nous créerons donc pour eux de nouvelles occasions de contribuer à nos efforts.

Se fier aux données probantes

Il est essentiel que le travail de notre entreprise pour répondre à la crise du carbone soit éclairé par les plus récentes données scientifiques et qu’il se fonde sur les concepts mathématiques élémentaires mais fondamentaux qui les sous-tendent. Cet impératif s’applique aussi à tous les consommateurs et à l’ensemble du monde des affaires.

D’une certaine façon, la situation est très simple. Comme l’illustre le graphique ci-dessous, la croissance de la prospérité humaine, exprimée par la croissance du PIB, est étroitement liée à l’utilisation d’énergie. Cette tendance s’applique à l’avenir comme au passé. Si nous voulons continuer à générer occasions économiques et prospérité, tout indique que nous aurons besoin d’encore plus d’énergie. Cette règle s’applique partout dans le monde, et elle est peut-être particulièrement vraie dans les régions en développement, qui méritent elles aussi une chance d’atteindre le niveau de prospérité qui prévaut dans les pays industrialisés.

Depuis plus de deux siècles – et en particulier depuis les années 1950 –, le développement économique nécessite des émissions de carbone toujours plus importantes. Voilà un chapitre de l’histoire qu’il nous faut changer : nous devons désormais utiliser plus d’énergie tout en réduisant nos émissions de carbone.

Economic and Energy Growth

Les progrès scientifiques des dernières années viennent appuyer ce constat. En effet, ils montrent clairement que la température moyenne sur Terre a augmenté d’un degré Celsius au cours des 50 dernières années et que les émissions de dioxyde de carbone sont l’une des principales causes de cette hausse. Cela veut dire que si nous n’apportons pas très rapidement des changements substantiels, nous risquons fortement de voir les températures moyennes augmenter d’un à quatre degrés supplémentaires d’ici la fin du siècle. Les répercussions d’une telle hausse seraient catastrophiques.

CO2 Emissions

Le problème tient en grande partie au fait que notre société ne s’est pas suffisamment engagée à réduire ses émissions. L’une de nos conclusions est que nous devons tous nous initier sérieusement aux « maths du carbone », ces concepts mathématiques élémentaires qui nous permettent de bien comprendre les répercussions de la crise du carbone sur les personnes, les familles, les entreprises et tout autre type d’organisation.

Pour commencer, il faut comprendre un concept simple mais crucial : les trois catégories qu’utilisent les scientifiques pour classer les émissions de carbone.

  • La « catégorie 1 » regroupe les émissions qui proviennent directement de nos activités. Dans le cas des particuliers, ces émissions peuvent provenir de l’utilisation d’une voiture, tandis que pour les entreprises, elles peuvent notamment provenir des camions de transport ou des génératrices.
  • La « catégorie 2 » concerne les émissions indirectes issues de la production d’énergie, notamment les sources traditionnelles d’énergie qui permettent d’éclairer nos maisons ou de faire fonctionner les installations des entreprises.
  • La « catégorie 3 » désigne les émissions indirectes qui découlent de toutes nos autres activités, y compris les émissions associées à la production de notre nourriture ou à la fabrication de nos produits. Dans le cas des entreprises, les émissions de la catégorie 3 peuvent être très vastes. Pour les calculer, il faut tenir compte de l’ensemble de la chaîne logistique, des matériaux qui composent les installations, des voyages d’affaires ainsi que du cycle de vie des produits (ce qui comprend l’électricité consommée par leurs utilisateurs). Étant donné que la catégorie 3 ratisse très large, il est fréquent qu’elle regroupe la grande majorité des émissions d’une entreprise.

Il ne fait aucun doute que nous devons mesurer les émissions des trois catégories. Chez Microsoft, nous prévoyons émettre 16 millions de tonnes de carbone cette année, dont 100 000 tonnes de la catégorie 1 et 4 millions de tonnes de la catégorie 2. Les 12 millions de tonnes restantes appartiennent toutes à la catégorie 3. Puisque cette dernière catégorie est plutôt vaste, cette proportion est probablement à l’image de la situation dans la plupart des entreprises.

Il existe un autre aspect des « maths du carbone » dont il faut tenir compte : la différence entre les concepts de « carboneutralité » et de « zéro émission nette ». Ces termes peuvent sembler similaires, mais ils désignent des concepts différents.

  • Il est courant pour les entreprises de se dire « carboneutres » lorsqu’elles compensent leurs émissions de carbone par des paiements qui servent à l’une ou l’autre des fins suivantes : éviter de devoir réduire ses émissions ou éliminer du carbone de l’atmosphère. Pourtant, ce sont là des fins bien distinctes. Par exemple, pour éviter de devoir réduire ses émissions, on peut simplement payer quelqu’un pour qu’il n’abatte pas les arbres qui se trouvent sur sa propriété. Voilà une mesure qui est certes louable, mais qui consiste simplement à payer quelqu’un pour qu’il s’abstienne de poser un geste qui aurait des répercussions négatives. Elle n’encourage pas la plantation de nouveaux arbres qui, elle, entraînerait des retombées positives en éliminant du carbone.
  • À l’inverse, une entreprise qui vise « zéro émission nette » est une entreprise qui élimine réellement la quantité de carbone qu’elle émet. Pourquoi, alors, parle-t-on de « zéro émission nette » plutôt que de « zéro émission » tout court? Parce que l’entreprise émet toujours du carbone, mais en élimine une quantité égale. Il y a aussi la « négativité carbone », qui signifie qu’une entreprise élimine davantage de carbone qu’elle en émet chaque année.

Chez Microsoft, nous travaillons d’arrache-pied pour atteindre la « carboneutralité » depuis 2012. Toutefois, nos récents efforts nous indiquent qu’à ce chapitre, l’humilité est une bien meilleure alliée que l’arrogance, et nous croyons que cette vérité s’applique aussi à toutes les entreprises et organisations de la planète.

Comme la plupart des entreprises carboneutres, Microsoft a atteint la carboneutralité principalement en investissant dans des mesures de compensation qui visaient à éviter des émissions plutôt qu’à éliminer du carbone déjà émis. C’est pour cette raison que nous revoyons notre approche. La carboneutralité ne suffit simplement pas à répondre aux besoins de notre planète.

S’il est vrai que nous devons absolument continuer d’éviter de nouvelles émissions – et que les investissements en ce sens demeurent pertinents –, nous constatons que nous devons de toute urgence commencer à retirer du carbone de l’atmosphère, et nous croyons que nos investissements se révéleront des catalyseurs en ce sens.

De plus, nous avons repéré une autre faiblesse que nous devrons pallier, à l’instar de nombreuses autres entreprises. Traditionnellement, nous avons concentré nos efforts sur les émissions des catégories 1 et 2, mais hormis les déplacements de nos employés, nous n’avons pas calculé nos émissions de catégorie 3 avec la même précision. Notre engagement à atteindre un bilan carbone négatif d’ici 2030 vise donc les trois catégories d’émissions.

Assumer la responsabilité de notre empreinte carbone

À la lumière des données scientifiques et concepts mathématiques que nous venons de présenter, nous annonçons aujourd’hui un plan ambitieux visant à réduire les émissions de carbone de Microsoft. Ce plan se divise en trois volets.

Premièrement, nous ramènerons à près de zéro nos émissions des catégories 1 et 2 d’ici la moitié de la décennie. Nous y parviendrons grâce aux mesures suivantes :

  • D’ici 2025, notre approvisionnement en énergie proviendra exclusivement de sources renouvelables, ce qui veut dire que nous signerons des conventions d’achat d’énergie verte pour remplacer l’ensemble de l’électricité émettrice de carbone actuellement consommée par nos centres de données, édifices et campus.
  • Nous allons électrifier le parc de véhicules de nos campus à l’échelle de la planète d’ici 2030.
  • Nous obtiendrons la certification Zero Carbon de l’International Living Future Institute ainsi que la certification LEED Platine pour les projets de modernisation de nos campus de la Silicon Valley et de Puget Sound.

Deuxièmement, nous réduirons de près de moitié nos émissions de la catégorie 3 d’ici 2030. Pour y arriver, nous mettrons en place de nouvelles mesures, dont les suivantes :

  • En juillet 2020, nous commencerons à étendre notre taxe carbone interne à nos émissions de catégorie 3. Cette taxe est actuellement fixée à 15 $ la tonne pour l’ensemble des émissions des catégories 1 et 2 ainsi que pour les déplacements, qui relèvent de la catégorie 3. Contrairement à d’autres entreprises, nous exigeons réellement le paiement de cette taxe carbone, qui n’est pas seulement imputée à titre symbolique. En effet, chacune de nos divisions doit payer cette taxe en fonction de ses émissions. Les sommes ainsi recueillies sont ensuite réinvesties dans des améliorations visant la durabilité.

À compter de juillet, nous élargirons notre taxe carbone interne aux émissions de catégorie 3, et ce, pour toutes nos divisions. La taxe applicable à cette catégorie sera initialement plus basse, mais elle sera ensuite majorée progressivement jusqu’à ce que toutes les catégories soient taxées de la même façon. Cette mesure offrira deux avantages : elle constituera un incitatif supplémentaire pour réduire les émissions de catégorie 3 à l’échelle de l’entreprise, et elle nous permettra de financer les efforts de réduction de nos émissions de catégorie 3 et d’investir dans des activités d’élimination du carbone.

  • D’ici juillet 2021, nous commencerons à mettre en place de nouveaux processus et outils d’approvisionnement afin d’encourager nos fournisseurs à réduire leurs émissions des trois catégories. Nous collaborerons avec eux pour mettre en place des mécanismes de reddition de compte constants et précis ainsi que des mesures efficaces pour progresser vers des cibles étayées par la science.

Troisièmement, d’ici 2030, Microsoft éliminera plus de carbone qu’elle en émet, et en 2050, nous aurons retiré de l’environnement tout le carbone que nous avons émis de manière directe ou par la consommation électrique depuis notre fondation en 1975. Nous atteindrons ces cibles grâce à un ensemble de technologies à émissions négatives (TEN), qui pourraient comprendre l’afforestation, le reboisement, la séquestration de carbone dans le sol, la bioénergie associée au captage et stockage du carbone (BECCS) ainsi que la capture atmosphérique directe (CAD).

Microsoft choisira chaque année son ensemble de technologies d’élimination du carbone en évaluant les TEN en fonction de quatre critères : (1) l’évolutivité, (2) l’accessibilité, (3) la disponibilité sur le marché et (4) la vérifiabilité. Étant donné l’état et le coût actuels de ces technologies, nous commencerons par nous concentrer sur des solutions naturelles pour ensuite passer aux solutions technologiques d’ici 2050, selon leur viabilité.

Investir dans de nouvelles technologies de réduction et d’élimination du carbone

Pour résoudre la crise du carbone à laquelle notre planète est confrontée, il sera nécessaire de recourir à des technologies qui n’existent pas encore. C’est pourquoi une part non négligeable de nos efforts consistera à mettre à contribution les profits de Microsoft pour accélérer la mise au point de technologies d’élimination du carbone. Au cours des quatre prochaines années, notre nouveau fonds d’innovation pour le climat investira un milliard de dollars pour mettre au point de nouvelles technologies et favoriser l’accès au capital pour toutes les personnes qui œuvrent à résoudre ce problème dans le monde. Nous sommes conscients que cette somme ne représente qu’une fraction des investissements nécessaires, mais nous espérons qu’elle incitera d’autres gouvernements et entreprises à injecter eux aussi de nouvelles sommes.

Les capitaux du fonds d’investissement pour le climat serviront principalement aux deux fonctions suivantes : (1) accélérer les projets de développement technologique existants grâce au financement par emprunt, et (2) investir dans de nouvelles innovations grâce au financement par capitaux propres.

Le choix des investissements réalisés à partir du fonds se fondera principalement sur les quatre critères suivants : (a) le potentiel en matière d’élimination du carbone, de résilience climatique et de durabilité; (b) le potentiel pour faciliter la mise en marché de solutions actuelles ou futures; (c) la pertinence pour Microsoft (les technologies pourront-elles nous servir à rembourser notre dette climatique et à réduire nos futures émissions?); (d) l’équité climatique, notamment à l’égard des économies en voie de développement.

Parallèlement à la création de ce fonds, nous continuerons d’investir dans des projets de surveillance et de modélisation du carbone par le biais de notre programme AI for Earth, qui a pris de l’ampleur au cours des deux dernières années pour soutenir plus de 450 bénéficiaires provenant de plus de 70 pays.

Outiller nos clients du monde entier

Nous croyons que le plus grand legs de Microsoft au chapitre de la réduction des émissions de carbone ne résidera pas seulement dans notre propre travail. En effet, nous comptons aider nos clients des quatre coins du monde à réduire eux aussi leur empreinte carbone grâce à nos enseignements et à la puissance de la science des données, de l’intelligence artificielle et de la technologie numérique. Bon nombre de nos clients ont déjà fait de la durabilité un pilier de leur entreprise, tandis que d’autres en sont aux premières étapes de leur parcours pour atténuer leur empreinte carbone. Où qu’en soient nos clients dans leur cheminement, nous nous engageons à les aider.

Pour bien suivre son bilan carbone, il faut avoir accès à des informations transparentes sur l’empreinte carbone des produits et services. À cet effet, nous annonçons aujourd’hui le lancement d’un nouvel outil, la calculatrice de la durabilité Microsoft, qui analyse les émissions estimées des services Azure à l’aide d’un tableau de bord Power BI. Cet outil aide les clients à mieux comprendre l’empreinte carbone de leurs charges de travail infonuagiques, en plus de leur présenter les avantages potentiels d’une migration complète vers Azure et de leur donner des outils pour calculer les émissions de catégorie 3 de leurs services informatiques, lesquelles peuvent être difficiles à cerner.

Nous annoncerons également d’autres solutions qui iront bien plus loin, en offrant notamment des renseignements sur les trois catégories d’émissions et sur la circularité des matériaux pour l’ensemble des services Microsoft Azure. Nous comptons aussi faire preuve d’un grand niveau de transparence dans la divulgation du rendement carbone de Teams, d’Edge et d’autres solutions et services. Ces efforts s’ajouteront aux méthodes étayées et à la culture de transparence en matière de rendement environnemental qui prévaut déjà dans notre infrastructure et notre chaîne logistique infonuagiques.

Nous annonçons aussi le lancement d’une solution de jumelage 24 h/24, 7 j/7 avec Vattenfall. Il s’agit d’une approche jamais vue qui permet aux clients de choisir une énergie verte et de veiller à ce que leur consommation respecte leurs objectifs en utilisant Azure IoT. Grâce à cette solution hautement transparente, les utilisateurs pourront ajuster leurs opérations selon la disponibilité de l’énergie verte qu’ils auront choisie, ce qui contribuera à réduire leur empreinte carbone.

Nous nous engageons aussi à établir de nouveaux partenariats avec nos clients pour contribuer à la réduction du carbone. C’est dans cette optique que nous innoverons conjointement avec nos clients et partenaires afin de mettre au point des solutions sobres en carbone, comme nous l’avons fait avec L&T Technology Services, ABB et Johnson Controls pour créer des solutions durables dans le domaine des bâtiments intelligents qui ont le potentiel de réduire la consommation d’énergie de 40 %. Nous intégrerons aussi la durabilité dans nos alliances stratégiques, comme nous l’avons fait avec AT&T et NTT, et stimulerons la collaboration et les coalitions intersectorielles pour élaborer de nouvelles normes et concevoir de nouveaux outils.

Les défis qui attendent l’humanité sont d’une importance et d’une complexité extraordinaires et ils nécessiteront l’apport de toutes les personnes et organisations sur la planète. Nous nous engageons donc à poursuivre notre collaboration avec tous nos clients, y compris les entreprises du secteur des hydrocarbures, pour les aider à répondre aux exigences du monde des affaires tout en innovant avec eux pour répondre à l’exigence d’un avenir à zéro émission nette. À l’échelle de la planète, la hausse soutenue du niveau de vie nécessitera plus d’énergie, et non le contraire. Il est donc impératif de permettre aux entreprises du secteur de l’énergie de vivre une transition qui s’appuie notamment sur des sources d’énergie renouvelable et sur des technologies à émissions négatives comme le captage et stockage du carbone et la capture atmosphérique directe. Toutes ces solutions devront être mises de l’avant si nous voulons répondre à la demande croissante en énergie d’une économie mondiale en pleine expansion.

Agir avec transparence

Lorsqu’il est question de réduire les émissions de carbone, il n’y a pas de véritable progrès sans véritable transparence. Microsoft continuera donc de divulguer l’empreinte carbone de ses services et solutions, comme elle le fait actuellement. Nous soutiendrons l’adoption de normes rigoureuses à l’échelle de l’industrie pour encadrer la transparence et la publication de rapports sur les émissions de carbone et leur élimination, et adopterons nous-mêmes de telles pratiques.

Aujourd’hui, nous signons aussi le pacte Ambition 1,5 °C entreprises (Business ambition for 1.5 °C) des Nations Unies, et nous espérons que de nombreuses autres entreprises se joindront à nous. Nous rendrons compte de nos progrès publiquement dans notre rapport annuel sur le développement durable.

Prendre la parole dans les débats sur les politiques publiques liées au carbone

Nous comptons aussi faire entendre notre voix en ce qui a trait à quatre dossiers qui, selon nous, peuvent contribuer à la réduction des émissions de carbone à l’échelle mondiale :

  • le besoin d’intensifier la recherche fondamentale et appliquée sur le carbone partout dans le monde grâce à des investissements publics, d’arrimer la recherche à des cibles de résultats et d’accroître la collaboration internationale, le tout afin de permettre l’avènement de technologies révolutionnaires qui nous permettront d’atteindre des émissions nettes nulles à l’échelle planétaire;
  • la suppression d’obstacles réglementaires entre les marchés afin de permettre une dissémination plus rapide des technologies de réduction du carbone;
  • le recours à des mécanismes de marché et de fixation des prix afin que les individus et les entreprises puissent prendre des décisions éclairées sur le carbone;
  • l’adoption de pratiques transparentes fondées sur des normes universelles afin d’éclairer les acheteurs au sujet de l’empreinte carbone des biens et services.

Mobiliser nos employés

Finalement, nous comptons miser sur l’énergie et l’intelligence de nos employés en les encourageant à prendre part à nos efforts de réduction et d’élimination du carbone. Comme nous l’avons constaté dans le cadre de nos efforts en matière d’accessibilité, nous croyons que nos employés ont à cœur la durabilité et qu’ils seront une précieuse source d’idées et d’innovation à l’échelle de l’entreprise.

Nous créerons plus d’occasions qui permettront à nos employés de jouer un rôle actif, que ce soit dans le cadre d’activités à l’échelle de l’entreprise ou du travail de leurs équipes respectives. Nous procédons aujourd’hui au lancement d’un site interne où notre personnel pourra obtenir des renseignements détaillés. Chaque année, ce travail culminera à l’occasion d’un marathon de programmation d’une semaine qui portera sur une problématique précise et qui sera l’occasion d’entendre des propositions pour réduire et éliminer le carbone.

Le plus grand défi de l’humanité

Le monde entier doit mettre le cap sur la réduction des émissions de carbone, et nous sommes conscients que nos clients et employés n’attendent rien de moins de notre part. Pour Microsoft, c’est plus qu’un pari ambitieux, c’est notre plus grand défi. Et ce défi devra devenir celui de toute l’humanité.

Pour Microsoft, l’atteinte d’un bilan carbone négatif d’ici 2030 n’aura rien d’un jeu d’enfants, mais nous croyons que c’est la bonne chose à faire. Avec les bons engagements, cet objectif devient réalisable. Nous devrons continuer à apprendre et à nous adapter, que ce soit au sein de notre propre organisation ou, tout particulièrement, dans notre collaboration étroite avec nos partenaires du monde entier. Nous sommes convaincus d’annoncer aujourd’hui une initiative qui s’appuie sur un plan étayé et des objectifs clairs, mais il n’en demeure pas moins qu’il nous reste des problèmes à régler et des technologies à inventer. Le temps est donc venu de nous mettre au travail.

Related Posts