Schneider Electric
IoT, IA et réalité mixte au service de la production industrielle
Comment les nouvelles technologies peuvent-elles rendre la production industrielle plus efficace ? La question est au cœur des préoccupations de Schneider Electric. L’expert de la gestion de l’énergie et des automatismes s’est associé avec Microsoft pour un partenariat qui s’appuie sur plusieurs axes : la collaboration innovante, l’IoT, l’intelligence artificielle, le cloud ou encore la réalité mixte.
La première phase de la transformation numérique de Schneider Electric remonte à 2014, avec l’adoption d’Office 365 pour les 144 000 collaborateurs du groupe dans le monde. Grâce à des solutions comme Outlook ou Skype for Business, pour Christel Heydemann, la Présidente de Schneider Electric France, c’est un vrai gain d’efficacité :
“Notre comité de direction est réparti sur trois continents, notre PDG, Jean-Pascal Tricoire, est à Hong-Kong, nos équipes de R&D se trouvent aussi bien à Grenoble qu’en Chine… l’usage de solutions comme Office 365 a transformé la collaboration au sein de nos équipes.”
La culture multi-sites du groupe fait qu’il est déjà très avancé sur les sujets de collaboration.
« Les jeunes générations nous poussent à adopter de nouveaux usages, qu’il s’agisse des réseaux sociaux ou du travail en mode ouvert », indique Christel Heydemann.
Début juillet 2017, ont également été déployés Yammer, Planner et Teams, des outils déjà adoptés par la Présidente elle-même. Ce chantier, massif, est interdépendant des autres axes de transformation du groupe. Parce que, collaboration rime en effet souvent avec idéation.
L’Internet des Objets est l’un des piliers essentiels du partenariat entre Schneider Electric et Microsoft.
« Auparavant, quand je parlais IoT avec mes collaborateurs, certains me disaient que c’était uniquement du buzz et d’autres, que nous le faisions déjà, raconte Christel Heydemann. Effectivement, nous avons déjà des usines connectées, mais avec le cloud et les nouvelles technologies, nous pouvons aller encore plus loin. »
Pour répondre à ses opportunités, Schneider Electric a développé une architecture IoT appelée EcoStruxure, qui repose sur 3 couches : les objets connectés, c’est-à-dire les centaines de milliers d’équipements du groupe installés partout dans le monde, le contrôle au niveau local (la gestion technique d’un bâtiment, l’automatisme de production d’une usine indispensable…) et l’applicatif. Aujourd’hui l’IoT représente 45% de son chiffre d’affaires.
Cette réflexion s’effectue notamment en mode ouvert : l’architecture, qui s’appuie notamment sur Azure IoT, permet aux 4 000 partenaires industriels de Schneider Electric (start-up, intégrateurs ou encore distributeurs) de reprendre ce que propose le groupe pour l’enrichir ou le commercialiser chez le client.
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EcoStruxure se décline pour tous les marchés de Schneider Electric. Dans le monde de l’industrie, la solution Wonderware System Platform permet déjà à près de 100 000 sites industriels de gagner en productivité et tout piloter en temps réel avec une efficience accrue, en apportant de l’intelligence aux données récoltées sur les lignes de production. Coté distribution d’énergie, les exemples d’application sont nombreux. En 2015, Schneider Electric a inauguré la plus grosse centrale solaire de France, à Cestas près de Bordeaux. Le groupe y a déployé Conext Advisor, une solution développée avec Microsoft qui permet de monitorer le rendement et la maintenance de cette ferme solaire à distance.
On trouve d’autres cas d’usage dans le secteur du bâtiment. Avec une plateforme comme Workplace Efficiency, l’IoT permet d’enclencher le chauffage ou la climatisation de manière automatique, grâce à de la détection de présence, et de réaliser ainsi des gains énergétiques concrets. L’IoT peut aussi fonctionner avec Outlook pour, par exemple, savoir si une salle de réunion est occupée ou non.
Tous ces projets innovants naissent au sein d’une Digital Factory, à laquelle collaborent plusieurs partenaires de Schneider Electric, dont Microsoft.
« Nous nous sommes structurés pour accélérer, apprendre au plus vite, lancer des solutions et les tester rapidement », explique Christel Heydemann.
Dans tous les cas, la sécurité reste un enjeu central :
« C’est un point non négociable, affirme la Présidente France. Nous en parlons avec tous nos clients. Nous travaillons avec l’ANSSI pour la certification de nos produits et nos consultants en cyber-sécurité industrielle sont là pour accompagner nos clients. La technologie ne sera jamais adoptée si nous ne réfléchissons pas à tout ça. »
Aujourd’hui, le groupe propose une vingtaine d’applications qui s’appuient sur Azure, et le succès est au rendez-vous, avec une croissance de plus de 90% sur l’année écoulée.
Les données – récoltées notamment grâce à ces solutions IoT – peuvent être stockées dans le cloud ou en local, selon le contexte. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui a présidé au choix de Microsoft :
« Nous avions besoin d’un partenaire qui connaisse le cloud, le cloud hybride et les installations on premise », précise Christel Heydemann.
« Alors qu’aujourd’hui 80% des entreprises du CAC40 ont migré sur Office 365, dans le secteur industriel, une partie de la population continue de penser que le on premise est plus sécurisé », ajoute le Président de Microsoft France.
Pour Hervé Coureil, Directeur Général des systèmes d’information chez Schneider Electric, « Les grands acteurs du cloud ont la possibilité de massifier les équipes sécurité à une taille colossale, que les acteurs individuels ont beaucoup plus de mal à atteindre. Un des principaux changements pour nous a été d’intensifier notre collaboration avec nos partenaires, comme Microsoft, pour construire un véritable ecosystème autour de la sécurité.».
Outre la réflexion intelligente sur les différentes données collectées sur site, Schneider Electric s’appuie sur l’IA Microsoft pour améliorer la relation avec ses clients. Le groupe travaille sur plusieurs projets pilotes, dont un chatbot utilisant Digital Bot Framework. Déployé en seulement dix semaines, il est destiné à soutenir le travail des équipes en relation avec les clients, en automatisant les parties les plus répétitives – les requêtes relativement simples à traiter – afin que les collaborateurs puissent se consacrer aux demandes pour lesquelles ils apportent une réelle valeur ajoutée.
« Si l’appel a commencé sur le chat, cela permettra aussi à nos opérateurs dans les centres d’appel téléphoniques d’avoir une connaissance du contexte et d’améliorer ainsi la satisfaction du client qui n’a pas à réexpliquer tout ce qu’il a déjà pu dire », explique Hervé Coureil.
Un nouveau cap a été franchi dans l’innovation en 2016 avec le développement d’applications HoloLens.
« Nous suivons les évolutions de la réalité mixte depuis maintenant 3 ou 4 ans, indique Hervé Coureil. Rapidement, nous avons vu le potentiel pour la maintenance, mais la technologie n’est réellement utilisable a grande échelle dans un environnement industriel que depuis peu de temps. »
« C’est un nouveau champ d’innovation avec nos clients, ajoute Christel Heydemann. Nous l’utilisons déjà pour la formation à distance d’opérateurs de maintenance, notamment pour gérer le transfert de compétence sur certains métiers.»
Le groupe a développé un concept qui permet aux techniciens qui maintiennent les produits ou machines équipées par Schneider –souvent dans des environnements critiques comme des hôpitaux ou des lignes de production – d’obtenir une aide en 3D et notamment une visualisation du moteur sans avoir à démonter l’appareil.
Grâce au casque, les opérateurs peuvent suivre les bonnes procédures de maintenance, étape par étape. Concrètement, HoloLens est capable de reconnaître un équipement à sa façade : chaque cellule contient des éléments différenciants et la technologie permet d’extraire toutes les données liées à l’installation et à l’historique de maintenance.
« Dans l’industrie, la maintenance se planifie, poursuit la Présidente de Schneider Electric France. La visualisation 3D nous permet de mieux anticiper et de répéter en temps réel, et ainsi de sécuriser les operations de maintenance. »
Dans le respect de longues traditions, Craig Blackburn élève bœufs et moutons dans les plaines de Canterbury – Nouvelle Zélande. Aujourd’hui, grâce à l’association de Schneider Electric et Microsoft, l’entreprise SCADAfarm hébergée sur Azure aide Craig Blackburn à optimiser son élevage : réduction de sa consommation d’électricité, d’eau et réduction des coûts.